La Guilde des Lycanthropes
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Sur la piste de Black Dog, d'un petit village tranquille jusqu'à Crimson Bay !

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Sur la piste de Black Dog, d'un petit village tranquille jusqu'à Crimson Bay ! Empty Sur la piste de Black Dog, d'un petit village tranquille jusqu'à Crimson Bay !

Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:38 pm

Partie 1 : Premières armes macabres avant Crimson Bay – 12 septembre 1878

Voilà une belle journée qui s’annonce dans l’ouest sauvage, nous partons à la poursuite de mon ennemi juré : Marco Sidwell, dit « Blackdog » !
Ce « nous » représente mes nouveaux amis :
Le premier que j'ai rencontré se prénomme Jerry Fletcher, est un jeune et brillant investigateur, complotiste, un rien paranoïaque, mais à la perception visuelle et mentale de premier ordre, et ce sont tous ces traits de caractère qui en font un personnage à la frontière entre le génie et la folie, … révolté contre le système, le gouvernement et toutes sortes de choses, il recherche désespérément sa sœur enlevée, dit-il, par d'étranges petites créatures grises. C’est Fletcher qui aurait eu vent dans ses diverses recherches de la dernière localisation de Blackdog : la ville de Crimeson Bay, notre destination.
Notre second compagnon est une servante de Dieu, Sœur Clotilde, une femme réservée qui aime à laisser planer un certain mystère autour de sa personne, mais elle s’intéresse surtout aux étrangetés ou abominations du monde. Ainsi, le cas de Blackdog la captive, car cette raclure est revenue d’entre les morts, puisque je l’ai déjà tué ! En effet, après qu’il ait piétiné tout ce qui comptait à mes yeux, je l’ai pris en chasse jusqu’à l’abattre en duel ! Cette fervente dégage une certaine force, et je souris intérieurement à chaque fois qu’il me semble distinguer l’énorme calibre qu’elle dissimule sous sa tenue : Malheur à celui qui chercherait à abuser d’elle.
Enfin, pour compléter notre bande, s’est joint à nous un homme qui est tout sauf discret : Tyler Cold Eye, joueur pro constamment en train de manier avec virtuosité un paquet de carte. Ce jeune homme haut en couleur, sang mêlé indien et canadien, semble le chouchou de dame fortune tant la chance lui sourit facilement. Serait-ce l’un de ces énigmatiques Hucksters ? Toujours est-il qu’il nous a rejoint et qu’il aimerait participer à un grand tournoi de poker qui doit avoir lieu à Crimeson Bay.
Un autre compère doit nous rejoindre en diligence, Dominique, mais il n’a pas pris le train avec nous, pour d’obscures raisons…

A une heure de cheval du Village de Stenwood, nous tombons sur une scène macabre : un pendu à un arbre. En nous approchant l’œil alerte, nous ne distinguons qu’une trace de cheval seulement… le mort dispose d’une étoile d’adjoint de la ville… et il semble mort il y a 12h à peine.
Nous décidons de le décrocher puis le ramenons au village de Stenwood où il pourra bénéficier d’une sépulture descente.
Sur place, c’est un shérif méfiant qui nous accueille, et il ne tarde pas à nous annoncer que c’est le 4e pendu en quelques jours, les pendus sont systématiquement retrouvés à l’orée de la forêt au petit matin, tous les 3-4 jours en moyenne… Pour un village d’une soixantaine d’âme, cela représente déjà une belle saignée : Henri, Mike, Rupert, Iolo, tous originaires du pays. Morts pendus sans traces de combats… sachant que le dernier, l’adjoint, était parti avec 3 hommes toujours pas retrouvés…
A nos interrogations, on nous signale qu’il n’y a rien eu d’étrange depuis mi-aout, jour de la pendaison de Charlie Horton, un voleur de chevaux… nous sommes le 12 septembre.
Le shérif n’est pas contre un peu d’aide, et cette affaire nous intéresse (il nous payerait 50$/personne).
Il annonce notre engagement aux villageois qui se sont rapidement attroupés en masse autour des étrangers que nous sommes, ils sont clairement inquiets et curieux.
Stenwood était jusqu’à présent, aux dires de tous, un petit village paisible.

Nous parlons au pasteur lui aussi anxieux, qui rajoute une couche sur le côté tranquille du village.
Nous passons au saloon, Tyler s’installe tout naturellement sur une table de poker, avec 3 autres gars dont un semble-il un joueur pro.
Soudain, mon sang se glace, je crois reconnaitre, attablé avec les joueurs de cartes, un gars patibulaire que j’ai déjà vu sur un avis de recherche, ma main commence à me démanger, alors que déjà un élan de justice me tiraille les entrailles. Nous nous plaçons en observation, alors que Jerry lance la conversation avec Sven, un chasseur imposant pour aller à la pêche aux infos.
« Mike était un bon gars, alors que son frère était fragile… mais ce n’était pas du tout le gars à se pendre pour une connerie… et c’était l’un des plus fins connaisseurs de la forêt »…
Il y a bien quelques histoires de fantômes… mais le bucheron n’y croit pas.
N’y tenant plus, je décide de passer chez le shérif pour voir l’avis de recherche sur l’homme identifié, il se prénomme John Bollart, recherché pour attaque de diligence, vol de chevaux, … des crimes passibles de peine de mort, des dizaines de victimes traumatisées, ruinées, violentées… anticipant la question qui me brûle les lèvres, le bon shérif me répond tout penaud qu’il n’est pas un héros, ni un suicidaire.
Je m’en vais le cœur battant à tout rompre au saloon pour rendre la justice, part un bon duel sur la place publique ! Le coupable accepte avec joie mon défi, persuadé de m’envoyer entre quatre planches.
Nous nous positionnons face à face au milieu de la rue, il me nargue évidement sur mon âge, alors que je lui rétorque qu’une juste sentence l’attend. Finalement, il craque en mettant le premier les mains sur ses armes, mais je dégaine prestement d’un fabuleux tir en plein cœur, semble-t-il… mais à mon grand désarrois il encaisse mon tir comme si de rien n’était et me ventile son chargeur dans le bide… j’encaisse tant bien que mal la douleur qui me lacère les côtes, et lui renvoie une balle qu’il encaisse à nouveau, s’ensuit une lente exécution, la mienne, car le truand prend ensuite tout son temps pour me larder de plusieurs balles de son 2e revolver, me sonnant et me blessant chaque fois un peu plus jusqu’à ce que je tombe inerte au sol.
Tyler semble avoir cherché à me donner chance, Clotilde a prié pour moi, mais rien ne pouvait empêcher ma lamentable défaite.

Je me retrouve seul dans le noir, j’ai terriblement froid, mais mon cœur saigne d’un autre mal : j’ai déjà échoué à rendre justice aux miens, peut être que finalement moi aussi je devrais me pendre, histoire de mettre fin à cette misérable existence, moi qui me suis montré si impuissant face à ce malfrat de seconde zone, incapable de servir la justice, à quoi bon m’être si longuement entrainé, à quoi bon continuer à vivre une existence vidée de son sens…
Brusquement, je ressens une douce chaleur se rependre en moi, alors que je retrouve peu à peu les sensations dans mes membres.
Cette brume sombre quitte lentement mes pensées… Comment ai-je pu un instant envisager de baisser les bras et d’abandonner tous ceux que j’ai laissés derrière moi ! Relèves toi vieux débris ! Ta besogne est inachevée, la justice te somme de te relever, car tu as fait une promesse, celle de retrouver Blackdog, afin de te dresser à nouveau face à lui et de le haranguer : « Hey toi ! Souviens-toi de Bishop et de Green Hill ! Tu as tué tous ceux que j’aimais, prépares-toi à mourir… A nouveau ! ».

Le truand fier rejoint nonchalant le saloon, alors que les badauds se dispersent peu à peu, Clotilde s’est penchée sur moi et les yeux clos, elle prie intensément pour que le juste ne meurt pas… sa ferveur est stupéfiante et dans une expiration soudaine, j’émerge brusquement, groggy et surpris pour l’entendre me dire « ton heure n’est pas encore venue, Dieu a encore besoin de toi ». Le croque mort s’en retourne interloqué… presqu’autant que moi ! A la voir de si près, je perçois l’intensité de son regard, la puissance de sa foi est presque palpable ! Je ne parviens qu’à bredouiller que je lui dois la vie, et que je saurais m’en souvenir.
Mes amis retournent au saloon alors que je dois m’éloigner pour ne pas recroiser cette brute.
Je m’engage donc dans le général store du coin, j’y trouve la fille de Iolo, Hilde. Je prends de quoi me nourrir et lui présente mes condoléances, nul mot ne peut soulager ce type de peine.
Son père s’était disputé avec Hank, une histoire de grain, mais son père n’était pas quelqu’un de facile…
Sa copine Mandy (la serveuse), elle, aurait vu un fantôme au nord-est, lors d’un rendez-vous galant, près de la forêt, elle aurait vu une forme luminescente qui faisait des bruits bizarres, elle en est revenue tremblante…

Au saloon Jerry qui a parlé à Mandy confirme l’histoire, en ajoutant que le père du petit ami aurait aussi vu la forme fantomatique. Elle l’avait vu vers l’arbre des amoureux. Tyler s’est déjà remis au poker, mais après un bref échange avec son homologue qui se rend lui aussi au grand tournoi de poker, il se retrouve seul à joueur aux cartes avec John Bollart, qui tout confiant, joue sur sa force pour refuser de payer sa défaite face à mon collègue qui avait à nouveau triomphé, avant de faire des avances biens salaces à la jeune serveuse qui l’ignore tout en s’éloignant prudemment.

J’attends mes collègues à l’église, histoire de ne pas recroiser le criminel… cela tombe bien car mes amis se rendent peu de temps après au cimetière… sur place, nous constatons que plusieurs tombes ont été remuées, dont celle du pendu voleur de chevaux.
Nous décidons d’aller voir le pasteur et, lorsque nous lui parlons des tombes remuées, il semble choqué. Il veut aller le constater de lui-même, mais il cherche à se rassurer en trouvant des explications rationnelles…
Nous passons voir le petit ami de Mandy avant d’aller vers la forêt si dangereuse. Nous sommes accueillis par la mère, mais le père se joint vite à la conversation. Il aurait vu la forme luminescente, vers 23h, en allant chercher de l’eau. Il finit par avoué que Klyde Greenword en aurait aussi vu un, c’est un chasseur. Le fils rêve d’aventure au Texas, et s’entraine au tir régulièrement…
Jerry s’interroge sur ce qui pourrait motiver un tueur… présence de roche fantôme ? Non, pas trop dans le coin, mais tout est possible…


Dernière édition par Patrick JDR le 27/09/20, 05:30 pm, édité 1 fois
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Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:39 pm

Partie 2 : La petite mine des horreurs – 12 septembre 1878 toujours

Au milieu de l’après-midi, nous réceptionnons Dominique, fraichement débarqué par diligence, lui qui ne supporte pas le train. C’est un ancien esclave ouvrier du rail, avec énorme masse, une machette, des scatterguns… un colosse « fin » ayant le cœur sur la main, avec un penchant pour l’alcool. Nous avions déjà rempli une mission de traque de criminel avec lui par le passé.
Nous le retrouvons à l’arrivée de la diligence. Et alors que nous dissertons sur la marche à suivre, un cri féminin retenti déjà du saloon : ma lamentable défaite de la veille a eu cette fâcheuse conséquence, John Bollart se croit intouchable et donc tout permis.
Nous nous précipitons d’instinct dans le saloon, Dominique ouvrant la marche, pour voir un homme au comptoir la main sur le revolver, menacé par le barman qui lui intime de ne pas bouger !
Les cris viennent de l’étage, nous nous précipitons, Tyler arrive le premier à l’entrée de la chambre, et tente t’intimider John Bollart. Ce dernier, le pantalon baissé, est sur le point d’abuser de Mandy la jeune serveuse… la brute met déjà la main à son arme, sans hésiter je lui tire une balle dans la bidoche, bien placée, il l’encaisse à nouveau ! Clotilde lui somme de se rendre, mais il m’en tire une dans l’épaule… me blessant à nouveau… l’histoire ne peut se répéter… cette fois, le seigneur soutien mon bras, et plus rapide que cet infâme porc, je l’abat avant qu’il ne nous ventile le contenu de son arme dans la face.
La justice a enfin triomphé, cette raclure trop sûre d’elle allait martyriser impunément la ville.
Clotilde s’occupe de la jeune femme traumatisée avec le plus de tact possible, nous intimant rapidement de quitter la pièce.
Nous sortons le corps inconscient en le fouillant, nous y trouvons : Un couteau Bowie, une carte, une flasque de whisky, 2 flingues simple action, et son avis de recherche (vantard !).
Le shérif accourt et nous lui décrivons la scène : une femme sur le point de se faire violer, un criminel qui sort son arme, un échange de coup de feu, et un homme qui a rendu la justice.
Il demande qui l’a abattu, et dit qu’il me fera le document pour la prime à quérir dans une grande ville (200 $).
Nous descendons, l’homme au bar semble mécontent (il devait faire partie de la bande de truands de Bollart, et Dominique nous l’a décrit comme un véritable connard qu’il a côtoyé durant le trajet en diligence)…

Nous voulions aller initialement vers la forêt. Mais nous chevauchons un peu à l’aveugle.
Arrivés à la lisière, nous trouvons l’arbre des amoureux… Où semble s’être pendu Iolo… Sur place, nous pistons des traces, Tyler trouve la trace d’un cheval, rien d’autre.
J’en profite pour regarder la carte de Bollart, rien à voir avec la région, plutôt une zone de canyons, il faudra voir dans le village qui connait les alentours.
Nous prenons alors vers l’Ouest pour essayer de trouver les traces des adjoints… Tyler, encore lui, trouve semble-t-il la piste de 4 chevaux, nous la suivons, elle va vers la forêt.

Alors que la nuit tombe, nous percevons une forme luminescente ! Notre équipe ne tremble pas et cherche à s’en rapprocher, la forme semble suivre un petit sentier… elle laisse des traces luminescentes sur des feuilles… nous en prenons un échantillon, Clotilde distingue comme des paillettes, une peinture à paillette ?? Soudain, la forme disparait ! Mais je retrouve quelques traces luminescentes et nous parvenons à les suivre. Nous arrivons enfin à une ancienne mine avec un panneau : « danger d’effondrement ». Nous avons bien fait 5 km. Il n’y a pas de trace de peinture mais Clotilde distingue que, sur la palissade, les clous ont l’air assez récent. La palissade dispose par ailleurs d’une charnière, c’est une porte finement dissimulée !
Nous entrons. Aucune trace visible, l’état de la mine est délabré, nous ressentons rapidement une certaine fatigue… et Tyler s’effondre soudainement. Ce n’est pas normal, Clotilde invoque l’aide du seigneur pour nous préserver d’un environnement hostile. Ne comprenant pas ce qu’il s’est passé, nous retentons l’exploration.
Cette fois, Clotilde ressent à son tour une forte fatigue, nous sortons de la mine pour analyser la situation… les pendus ont pu se faire avoir comme cela avant d’e se faire offrir une cravate de chanvre…
Avec Dominique, d’après nos connaissances il y a des gaz dans les mines, mais avec un risque d’explosion, rien qui fait tomber de fatigue d’un seul coup…
Clotilde connait des créatures qui lancent des sorts de fatigue, elle pourrait essayer de le dissiper. Nous allons donc y retourner ! Clotilde invoque le seigneur pour mettre fin à ce maléfice, et nous pouvons enfin progresser plus en avant. Décidément cette servante de Dieu révèle de jours en jours toujours plus de talents incroyables !
Au bout de 30 min de marche, nous distinguons un son de pioche ! Et nous débouchons sur une zone éclairée, avec 2 personnes à 40 m devant nous, c’est le moment que je choisis pour buter sur une pierre dans l’obscurité… et nous faire repérer…
Il doit y avoir une sorte de sorcier car il envoie une fiole qui explose et illumine la zone…nous sommes bien repérés !
S’en suit un violent échange de tir, puis Tyler se concentre, joue avec le destin et envoie une sorte de carte explosive sur un ennemi qui avait ouvert le feu sur moi. Notre joueur de carte à plus d’un as dans sa manche ! Ce pouvoir est assez surprenant la première fois qu’on le voit !
Clotilde s’est positionnée dans mon dos pour invoquer le tout puissant pour me remettre du choc que j’ai subi en recevant une balle.
Dominique avance à couvert, puis fonce et abat un autre ennemi au scattergun.
L’espèce d’excentrique lanceur de sorts s’avance pour projeter une nouvelle fiole, sur Dominique cette fois, produisant une explosion de feu, mais notre colosse s’en sort sans dommage.
Je m’avance en sortant ma carabine pour bénéficier de sa portée, et ayant repéré le maraud, je contourne son couvert et l’abat comme un gibier. Chancelant, il boit une autre fiole pour se soigner et tente de fuir, alors qu’un autre gars surgit pour tirer à la carabine sur Dominique, mais son arme s’enraye ! Le sort a tourné ! Il est avec les justes !
Je m’avance pour achever l’excentrique, d’une balle en pleine tête, s’il survit, il sera borgne, alors que Dominique charge son opposant pour le secouer d’un coup de marteau. Tyler joue à nouveau avec les manitous pour envoyer cette fois une explosion de lame sur notre ennemi qui tombe net.
Ayant défait toute menace, nous découvrons des esclaves visiblement épuisés qui exploitent un filon de roche fantôme, parmi lesquels il y a les 3 gars partis avec l’adjoint du shérif. Ceux-ci nous expliquent leurs tristes sorts, ils ont trouvé la mine et sont tombés inconscients. Ils extrayaient de la roche fantôme qui était exportée par bateau par la rivière sous terraine… Les autres esclaves sont des voyageurs chopés sur la route…le plus vieux est là depuis un an et il a déjà vu 4 gars mourir… ils sont encore 11… ils sont heureux de se retrouver libres !
Nous fouillons la grotte et les tortionnaires, il y a des zones de couchages, une zone aménagée avec du matériel d’alchimie, des flacons fermés, des livres… les gars avaient des sortes de masques à gaz (3 sont en bon état), ainsi que 208 $ (ils doivent avoir de l’argent ailleurs vu le prix de la roche fantôme), un pot avec une poudre phosphorescente, des cordes… il reste 3 fioles sur le savant fou : 2 liquides jaunâtres, et 1 translucide. 3 winchesters, un colt pacemaker double action et un couteau bowi, un harmonica (que je garde) et des broutilles sans intérêt.

Nous avons donc une belle troupe d’esclaves épuisés à mener vers la liberté !
Une fois à l’extérieur il doit être minuit, et en marchant lentement nous arrivons à Stenwood sur les coups de 2h du matin.
Nous réveillons le shérif, je le préviens également que John Bollart avait un acolyte : John Rosford. On nous répond qu’il a acheté un cheval et est parti en fin de journée...
Nous avons ramené les corps des 4 morts pour leur faire une sépulture. Le shérif nous paye et nous remercie chaleureusement.

Après une courte nuit de sommeil, les villageois nous fêtent chaleureusement lorsque nous retournons chez le Shérif. Je le questionne pour savoir qui saurait lire une carte et aurait une bonne connaissance des alentours, il me conseille de voir avec Clide Greenwood qui connait bien le coin, c’est un chasseur, il pourra m’aider à identifier la zone de la carte de Bollart.
Autre questionnement concernant les tombes du cimetière où la terre a été remuée… l’histoire de la mine n’apportant pas d’explication à ce mystère. Cette fois, le Shérif nous oriente vers le jardinier, qui aurait pu remuer la terre du cimetière. Clint Sparton, le fermier en charge de l’entretien du cimetière, déclare ne pas avoir entretenu les tombes récemment... Le shérif se montre inquiet sur cette seconde histoire louche.
En nous rendant sur place, nous constatons qu’une cinquième tombe a été « bêchée » par rapport à la veille ! Ce sont les 5 tombes d’hommes les plus récentes qui ont subi ce traitement, après discussion, le pasteur nous ouvrira le clocher pour que nous puissions surveiller le cimetière cette nuit.

Je vais voir le chasseur pour lui montrer ma carte : il me dit que ce n’est pas dans le coin, la carte possède quelques points de repère avec une rivière, un canyon…probablement dans l’Ouest montagneux, peut-être dans le Colorado !

Le soir à lieu l’enterrement des 4 bandits ramenés de la mine, puis nous nous planquons dans le clocher. Nous restons en planque toute la nuit, mais rien ne se passe… j’ai peut-être été trop nerveux et peu discret… nous décidons de quitter le village le lendemain sous les adieux nourris d’une foule reconnaissante puis de revenir discrètement le soir venu pour refaire une veillée de surveillance.
Dominique est posté dans le caveau, nous autres aux alentours, je lui ai confié un harmonica pour appeler à l’aide en cas de besoin. Il repère un gars très discret qui va creuser une tombe … Dominique lance le signal et se jette sur le profanateur en visant les genoux ! Il lui fracture la jambe.
Clotilde et moi arrivons à son chevet. L’homme a une mallette à ses côtés. Clotilde le stabilise afin qu’il puisse s’expliquer et faire face à la justice des hommes. Nous sommes allés chercher le croque mort qui le harangue : « Qu’est-ce que tu fais là ! » Le croque mort nous apprend que l’homme est le frère de Mike Andelton, le 1er pendu…
Il divague alors : « Il faut que je sauve mon frère, sinon le fantôme le prendra, il va tous nous prendre, c’est le fantôme qui l’a pendu ! C’est une malédiction… Pour sauver Mike il faut un corps pour l’accueillir ! J’ai trouvé un bouquin il y a des années qui parle de technique pour mettre mon frère dans un corps... ». La Malette est poisseuse et ne contient qu’une scie…
Chez lui, à la cave, nous trouvons une table avec des morceaux de cadavres, des fioles, du gel enduisant les grossières sutures des morceaux de corps… c’est de la de la confiture… de prune !
Nous exigeons de voir le livre intitulé « Traité de nécromancie ». D’après Clotilde, c’est un livre de charlatan… bourré d’incohérences…

Clotilde et moi cherchons à convaincre Henry Endelton que le fantôme de son frère mort nous a guidés jusqu’aux mines pour sauver les gens, et que son esprit est ensuite monté au ciel, heureux et apaisé…
Selon moi, pour profanation, il devrait être incarcéré ou envoyé en hôpital psy… sauf si le peuple fait une crise d’hystérie et demande qu’il soit lynché. Au final, il sera emmené en ville pour y être interné.
Le lendemain matin, Clotilde reconstitue avec le croque mort les corps dans les bonnes tombes… Et une prière avec le pasteur permet de sanctifier à nouveau les sépultures… Toute cette histoire de profanation ayant été réglée discrètement, seuls le croque mort, le pasteur et le shérif sont finalement au courant de l’affaire.

Quelle étrange aventure dans ce « village tranquille » de l’ouest sauvage, que se passera-t-il lorsque nous atteindront des villes moins paisibles ?…
Nous voilà à nouveau en route pour retrouver Blackdog et le confronter à ses crimes, notre troupe a retrouvé le sourire, fier du travail accompli, et soudé pour la suite des événements.
Au vu des récents événements, j’aborde dorénavant fièrement une belle croix autour du cou acquise auprès de Hilde iolo, car j’ai plus que jamais besoin d’un soutien divin pour accomplir ma quête de justice !
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Sur la piste de Black Dog, d'un petit village tranquille jusqu'à Crimson Bay ! Empty Re: Sur la piste de Black Dog, d'un petit village tranquille jusqu'à Crimson Bay !

Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:40 pm

Partie 3 : Sur la piste de Blackdog – 15 septembre 1878

En milieu de journée, nous faisons à nouveau nos adieux au paisible village de Stenwood et à sa population. Des pourparlers ont commencé entre les villageois pour envisager l’exploitation de la vieille mine et en qualité de héros du village, nous disposons d’une invitation permanente dans le saloon de Hans Brittenhof.

Nous faisons halte, tardivement, dans un relais sur la route de Crimson Bay. Là, nous rencontrons un prêtre itinérant, sans paroisse mais avec deux flingues, qui dit se rendre à Crimson Bay aussi : le père Simon. A sa demande, nous acceptons qu’il se joigne à nous pour la journée de cheval (et mulet) qu’il reste à faire.

Le 16 septembre en fin d’après-midi, nous arrivons enfin à Crimson Bay.
La ville, jouxtant l’océan, est une de ces villes champignons née récemment et grandissant très vite. La plupart de ses bâtiments sont en bois brut, seules quelques maisons luxueuses du centre-ville sont peintes. Les rues, bien que boueuses, sont larges et bien entretenues. Sept cents âmes doivent peupler Crimson Bay… et la ville risque probablement de voir sa population doubler avec le tournoi de poker qui s’annonce… 15 000 $ pour le vainqueur, voilà qui devrait attirer du monde !
Dès l’entrée, les hommes du Shérif, dans leur tenue gris claire, affichent la couleur. Les armes sont tolérées en ville… Mais pas le désordre.
Crimson Bay est desservie par une gare et des rails qui longent la côté ouest, elle est également équipée d’un port et semble recouverte, au sud-ouest, d’une fine fumée émanant d’une zone industrielle… L’industrie d’armement appartenant au maire et fondateur de Crimeson Bay : Gamblin’ Joe Wallace.
En suivant la route principale qui traverse la ville d’est en ouest, on découvre un labyrinthe de ruelles au nord-est, Chinatown. Nous arrivons ensuite rapidement au cœur de Crimson : le bureau du Shérif, le grand hôtel « Le Washington », la mairie, la banque et le luxueux saloon le « Gold Digger » constituent le poumon du lieu.

Nous nous présentons chez le Shérif, Russel Drent. Je présente mon papier remis par le Shérif de Stenwood et me fais remettre la prime de 200 $ pour la mort de Bollart. Drent semble bien renseigné, en voyant mon nom, il me demande si je n’aurais pas été juge ou Shérif par le passé, dans le Kansas… Je lui confirme qu’il est bien renseigné. Nous en profitons pour l’informer de notre recherche de Marco « Blackdog » Sidwell qui serait probablement en ville. Drent le connait de nom… Il me dit d’ailleurs qu’il lui semblait que Blackdog avait déjà été descendu… par moi !
Nous lui indiquons que selon nos indications il n’est pas mort, et il serait en ville.
Drent nous indique qu’avec l’arrivée du tournoi de Poker prévu d’ici 9 jours, il ne veut pas de grabuge en ville. Si l’homme est là et si nous le trouvons, il nous demande de le faire prévenir afin qu’il puisse sécuriser les lieux et éviter un bain de sang.
Si nous cherchons des renseignements, il nous conseille de tenter notre chance auprès de Slim Jim Carrighan, le barman du Gold Digger qui sait toujours ce qu’il se trame en ville… Le prêtre trouvé en chemin semble lui aussi intéressé par Blackdog et décidé » à nous aider dans notre enquête.

De ce que nous savons, Blackdog aurait changé de vie depuis que je l’ai descendu dans le Kansas. Il aurait refait surface dans le nord, comme tueur à gages. Tout ceci émane d’informations officieuses de secondes mains arrivées par les contacts de Fletcher, selon lesquels, Blackdog devrait être arrivé à Crimson, où il se rendait pour affaires, depuis quelques jours tout au plus.
Si Blackdog est à Crimson Bay et compte tenu de ses activités, cela ne peut-être que pour deux raisons : un contrat… ou un mandat à récupérer en paiement d’une affaire précédente.

Nous passons réserver des chambres au Washington et y déposer nos affaires. Mme Jensen, la patronne du lieu, nous informe que pour l’instant ils ont encore de nombreuses chambres disponibles, même s’ils imaginent bien que l’hôtel sera très prochainement bondé.
Nous remontons ensuite un peu la rue pour nous rendre chez Tom Jenkins, le maréchal ferrant. Il prend en charge nos montures pour une pension raisonnable et en réponse à nos questions, il indique ne pas avoir vu passer un homme ressemblant à la description de Blackdog… Son palefrenier, Sol Dudeck, n’a aperçu personne de semblable non plus.
Nous allons alors au Gold Digger. Le saloon est immense et luxueux, plus de 30 tables, quelques chambres, une scène où 3 danseuses se tortillent sur les rythmes endiablés du pianiste.
Deux serveuses courent de table en table et le barman semble régner en maître des lieux. Le saloon ne propose pas de service de restauration, uniquement des divertissements et des boissons, dont un tord-boyaux local ou un whisky écossais hors de prix !
Nous nous installons et buvons un peu, Tyler va voir le barman, et reçoit la réponse que nous aurons toujours… il n’a vu ni entendu parler de personne ressemblant à la description de Blackdog en ville. Le joueur pro en profite pour payer les 40 $ d’inscription au tournoi de poker avant que toutes les places soient vendues, seuls les 125 premiers participants y trouveront une place !
Dans la salle, il aperçoit Doug Bayley, le joueur pro croisé à Stenwood qui avait poursuivi sa route en prenant la diligence par laquelle Dominique était arrivé. Attablé avec des ouvriers, il semble content de sa partie en cours.

L’heure du dîner approchant, nous retournons au Washington pour profiter d’un repas simple mais copieux… Cela faisait longtemps que le groupe n’avait pas dégusté du poisson frais !
L’établissement est bon enfant et familial, de nombreux hommes du Shérif dînent sur place, ce qui renforce la tranquillité du lieu. M Jensen, le patron, fait le tour de ses invités pour voir si tout va bien alors que ses deux serveuses, Lisa et Debby sont aux petits soins pour tous.

Après dîner, retour au Saloon pour essayer de glaner quelques renseignements, sans succès… Personne n’a vu Blackdog en ville. Après cette longue journée de voyage, nous allons prendre une nuit de repos bien méritée.

Le lendemain matin, le groupe se scinde pour mener l’enquête et aller à la pêche aux renseignements…
Rencontre d’Edgard Tomlinck, le patron de la banque de Cirmson Bay, assisté par trois guichetiers pour savoir si un mandat attendrait au nom de Marco Sidwell…
Passage à l’établissement local du poney express et de la Wells Fargo, pour interroger Mike Jones…
Rencontre de Conoway, le chef de gare et de son assistant télégraphiste Henry Melville…
Passage à l’hôtel chez Nora, pour voir si la vieille Nora et son fils Norm ont aperçu Blackdog…
Visite à l’armurerie de Spencer Harelson pour se renseigner, Clotilde en profitant pour passer commande de cartouches en acier fantôme…
Partout où il se rend, le groupe entend la même réponse : « vu personne ressemblant à cette description… »…
Alors que midi approche et qu’ils commencent à perdre espoir, deux hommes du Shérif prennent place devant la poste et une diligence armée et gardée de la Wells Fargo s’arrête… Le directeur de la banque sort et accueil le convoyer chargé de sacs.
L’opération de transfert de fonds est rondement menée et parfaitement sécurisée au moment où la banque allait fermer pour le déjeuner.
Le groupe décide alors de se poster devant la banque… Peut-être qu’un dépôt à l’attention de Marco Sidwell faisait partie de cette arrivée…
Chacun se relaie en surveillance pendant que d’autres vont déjeuner.
Dès la réouverture, le Shérif encadré par deux adjoints entre dans la banque, il en ressort avec une grosse sacoche puis entre dans le Gold Digger juste à côté… Le temps de rentrer à sa suite, il est monté à l’étage et a pris la le couloir de gauche, refermant derrière lui… Il ressortira quelques temps plus tard, sans la sacoche.

Un peu plus tard, alors que les clients défilent dans la banque sans sembler plus charger à la sortie qu’à l’entrée, nous finissons par repérer une femme brune, d’âge mur, vêtue d’une jolie robe verte… Elle ressort avec un petit sac à main bien gonflé… le père Simon la prend en filature. Elle s’engouffre dans une petite rue derrière le bureau du Shérif, jusqu’à une petite maison dont elle ouvre la porte…
Quelques instants plus tard, elle ressort et traverse la rue pour frapper à la porte de la maison d’en face. Assez proche, le père Simon l’entend : « Monsieur Huyck ?... C’est moi, Mlle Skerrit. J’ai récupéré votre mandat comme vous me l’aviez demandé. J’espère que vos rhumatismes se sont calmés entre temps ».
Un vieil homme au dos courbé apparaît dans l’encadrement de la porte pour se saisir du paquet en craft que lui tend la femme… « Merci Sue, c’est vraiment très aimable à vous, je ne sais pas ce que je deviendrais sans votre aidé !... ».

Le père Simon décide de rester en planque et de surveiller la rue… espérant pouvoir surprendre votre proie. Un deuxième membre du groupe, moins discret que lui, restant un peu en retrait.
Le temps passe… Au bout d’un moment, le père Simon voit deux cow-boys à l’air un peu louche traîner dans le coin… L’un se poste un peu plus haut dans la rue alors que le second passe dans une ruelle latérale… Le père Simon reste aux aguets… Mais rien, l’homme qui était passé sur le côté finit par revenir rejoindre son acolyte, puis ils s’éloignent tranquillement.

Pensant qu’il convient de ne plus attendre, on décide de passer à l’action. Alors que le père Simon reste en planque, nous prévenons le Shérif Drent que nous avons peut-être localisé notre homme et envisageons d’intervenir… Le Shérif, qui discutait avec son adjoint Shane Atterton ne tarde pas à réunir cinq hommes pour sécuriser la rue aux alentours… Il compte visiblement laisser le groupe agir ne s’occupant que de protéger les passants et la sécurité publique.

Nous nous rendons vers la bicoque du vieux, le père Simon sort un rossignol de sa soutane et démontre un étrange talent pour crocheter une serrure… Lorsqu’il pousse la porte, une déflagration retentit… Un scattergun fixé en face de la porte piégeait l’entrée, par un astucieux mécanisme appuyant sur la gâchette à l’ouverture de la porte. Fort heureusement, c’est la porte qui reçut la plus grosse partie de la volée de plomb et le père Simon s’en sortit miraculeusement presque indemne.
Le groupe pénètre alors sans tarder dans la petite maison… Un salon sans rien d’exceptionnel, une cuisine servant également de salle d’eau… et une chambre.
Rien de bien intéressant, si ce n’est, au milieu des affaires d’un vieillard ordinaire, une trousse de maquillage au bord de la bassine d’eau… Avec des postiches… Quelqu’un a rapidement changé d’apparence… Et selon Sœur Clotilde, il est sorti par la fenêtre de derrière… Le pistage dans la rue est possible au début mais ses traces de pas se perdent rapidement lorsqu’il rejoint une rue plus large.
L’oiseau a filé, il a quitté le nid sous le nez du groupe.
Alors que toute piste semble perdue, Tyler se saisit de l’un des postiches abandonné et se concentre… Il ressent le soleil couchant sur son visage… Le vent, l’odeur des chevaux et le son du galop… A l’inclinaison du soleil, l’homme chevauche vers le nord est… Il a dû rejoindre des comparses et récupérer son cheval en passant par China Town… Le son des sabots sur le sol, les rythmes différents, laissent penser que 4 ou 5 chevaux galopent côte à côte… A un moment, l’homme parle : « Où Flinch nous rejoint-il ? »… un homme lui répond : « On s’est filé rencart à Stenwood, à moins de deux jours de cheval. C’est un bled tranquille tu verras. ».

Le groupe récupère armes, bagages et chevaux sans tarder… La nuit va bientôt tomber, mais il ne faut pas perdre trop de temps et partir immédiatement pour Stenwood pendant que la piste est encore chaude !
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Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:41 pm

Partie 4 – 17 septembre 1878 – Fin de journée :

Dans un nuage de poussière, le groupe s'arrête à nouveau au relais du vieux Will, à la tombée du jour. Cette fois, une charrette conduite par un âne en train de manger son avoine dans un seau est garée près du puits.
Quand nous rentrons, le vieux Will nous sert son accueil cordial habituel et nous propose de passer à table. Tout en amenant la boustifaille, il nous donne des nouvelles de Stenwood et du coin, avant d'enchainer sur un tout autre sujet : le petit gars dans le coin là-bas voyage seul et devrait vous rejoindre à table, ça serait plus sympa pour lui.

Sans grand entrain, le groupe fait une place à table au jeunot : grosses lunettes, haut de forme dissimulant une toison oburn frisée, barbichette et moustache remontante, le gars porte une blouse blanche de médecin ou de chimiste, sans manches, par dessus une salopette pleine de poches comme celle d'un mécano. A ses pieds, des bottes bardées de fer. Il se présente comme Pete O'Kask et après cinq minutes de discussion, les soutanes du groupe sont déjà énervées tant la foi du gars parait faible, lui qui a l'air de comprendre de travers tout ce qui a trait à la religion. Au bout de 10 minutes, c'est tout le groupe qui se dit que ses airs supérieurs et sa manie de leur parler comme à des abrutis lui méritera un jour un poing rageur, voire une balle... Mais à sa demande de voyager ensemble vers Stenwood, ils décident tout de même de lui donner une chance.

Un paquet de bornes dans les pattes, ils vont tous se pieuter... hormis Dominique qui reste boire un peu et Pete qui tient à goûter au whisky. Alors que les yeux se ferment et que certains commencent à ronfler, un tonnerre de coups de marteaux, de coups de scie et de bruits de chaînes retentit dans la nuit. Le scientifique irlandais n'a rien trouvé de mieux que de se mettre au travail sur le puits pour y a adapter un système de poulies, afin de puiser l'eau sans forcer... Après s'être fait copieusement engueuler par Dominique, il rentre enfin se coucher l'air satisfait, fin prêt à dormir maintenant qu'il a réveillé tout le monde... ça promet...

Mais ni le puits ni le whisky n'ont eu raison de lui et le jeunot détraqué est là au petit dej', prêt à faire feu.

L'après-midi touche à sa fin quand Stenwood est en vue de la troupe. Le père Simon file prier un coup à l'église tandis que sœur Clotilde part pour le bureau du shérif, à la pêche aux infos. Elle apprend de ce dernier la présence d'un groupe récemment arrivé, créchant dans une grange au nord du patelin, près de l'église. L'un d'entre eux, Grey l'Indien, aurait même une prime sur sa tête, mais les forces de la ville sont trop faibles pour oser s'y attaquer et le shérif ne peut que conseiller de ne pas faire de grabuge dans sa ville.

Le reste du groupe a gagné le saloon et s'est mêlé à la populace. Ils y trouvent un accueil chaleureux de la part du patron et de la clientèle, incluant l'un des gars qui était jusqu'à peu captif de la mine. Dominique se fusionne avec le bar et une bouteille de whisky, tandis que Tyler s'installe devant une partie de poker. Le reste du groupe s'installe à une table pour observer la salle, le seul inconnu étant un voyageur à l'air patibulaire, misant du jeton.

Arrive Pete O'Kask, qui se prend un vent magistral en rentrant, malgré une annonce à la volée proposant ses services de réparation/fabrication/inventions en tout genre. Il rejoint ensuite la table de poker et fait ami-ami avec le maréchal-ferrant. Plus tard, le cow-boy qui dit s'appeler Ronald regagne ses pénates et sœur Clotilde rejoint le groupe peu après, pour entrainer tout le monde à sa suite vers l'église. Tout le monde se retrouve à l'église et il est établi que Ronald, ainsi que probablement Grey l'Indien et une poignée d'autres truands sont regroupés dans la grange non loin. Tous espèrent que Blackdog est le noyau autour duquel gravitent tous ces desperados et ils décident d'attaquer. Le père Simon est introuvable mais nul doute qu'il est lui-même sur la même piste que les autres.

Et en effet, alors que la troupe encercle la grange, un coup de feu part dans la nuit : Grey l'Indien s'est faufilé et a mis en joue le père Simon, qui attaquait par l'arrière, sans s'être concerté avec les autres. S'ensuivent des échanges musclés, revolver contre revolver, tomahawk contre scattergun, du plomb et du sang volant dans l'air et dans la nuit. Grey se retrouve grêlé de plomb de fusil après avoir troqué sa winchester contre deux tomahawks, abattu par le père Simon et Pete O'Kask.

Un certain Binns, gardant la porte d'entrée, trouve la mort face au scattergun de Dominique et des pouvoirs de Huckster de Tyler, mais l'entrée dans la grange risque de poser plus de problèmes. Le fameux Ronald et son comparse que l'on identifiera comme Fallon, donnent du fil à retordre au groupe et protègent celui que tous attendaient : Marco Sidewell "Blackdog", bel et bien revenu d'entre les morts! Hélas, Dominique et Tyler sont rapidement mis au sol par les balles du bandit-zombie et l'issue de la bataille est précaire. Sœur Clotilde et Pete O'Kask y mettent chacun du leur, armé de leur foi pour l'une et d'un défibrillateur bidouillé sur le tas pour l'autre. Puis vient l'assaut vengeur de Bishop, soutenu par le scientifique armé de son fusil à canon scié. Blackdog est finalement achevé, pour la 2ème fois, d'une rafale sacrée dans le crâne à coup de balles à l'acier-fantôme, tirées par sœur Clotilde.
Les deux mourants ont été tirés d'affaire in-extremis et un miracle prodigué par la nonne permet enfin de refermer leurs plaies. Blackdog est tombé, pour de bon espérons-le et les gars qui l'accompagnaient promettent quelques primes en plus. Sans parler des 400 dollars trouvés dans les caches des talons de ses bottes! Yeee-hah!
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Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:41 pm

Partie 5 : la maison des horreurs

Voilà, c’est fait, Black Dog est refroidi, pour de bon ! Je me sens tout bizarre, comme si la tenaille qui me tiraillait mon vieux cœur s’était desserré…
On a fait dans le sonore et dégueulasse, c’est devenu notre style : mon ennemi juré est parti en charpie, la tête explosée, littéralement ! Alors pourquoi je ressens comme un goût d’inachevé ?!
Mais oui vieux croulant, ta tâche est loin d’être achevée, l’injustice gangrène encore l’ouest sauvage ! Des créatures mortes parcourent ces terres, sur leurs deux jambes.
Mon job est loin d’être fini, et il vaut la peine de mourir, il vaut la peine de tuer, il vaut la peine d’affronter l’enfer !

Nous prenons le temps de répartir et de revendre le matériel récupéré sur nos ennemis.
Quatre sont recherchés : Grey l’indien (200$) et 3 compères pour 100$.
Quant à Blackdog, il dégage une odeur d’un gars mort depuis longtemps…la blessure de la balle que je lui ai mise dans le cœur était toujours présente, suintante…saloperie de bestiole, mais qu’est-ce que t’est bordel !

En sortant de la zone de combat, un gars dans la rue nous observe, il porte un violon, nous peinons à le reconnaitre mais c’est un ancien esclave de la mine : Léo Hart Olafson, il désire quitter la ville pour Crimson Bay, nous lui proposons de partir avec nous. C’est un ancien légionnaire français, il a bien dérouillé ces derniers temps le bougre.
Fletcher, lui, nous a quitté en nous laissant un petit mot : d’autres enquêtent, d’autres mystères, d’autres complots, et La Vérité l’attendent ailleurs.

Pete O’Kask l’espèce de savant fou qui s’est joint à nous il y a peu en profite pour acheter de la roche fantôme. Alors que Clotilde emmène Dominique en nuit de prière et il en ressort en bien meilleure santé pendant que les autres fêtent la victoire au saloon, l’alcool coule à flot, nous devenons peu à peu des légendes locales !
Nous Faisons connaissance avec notre nouveau venu par l’intermédiaire de Clotilde.
Léo dit chercher de la tranquillité au nord, j’ai alors un déclic… cet homme est recherché dans les états du sud… Je ne peux voyager avec ce type de questionnement sans réponse, je finis donc par mettre les pieds dans le plat et lui avoue la chose en lui demandant ce qui lui est arrivé dans le sud. Il me parle de chasser d’autres types de vermines, des vermines avec des terres, des esclaves, des Texas Rangers à leur bottes…ma curiosité est comblée, un bon gars j’vous dis, je l’ai tout de suite senti…
Tyler en profite pour démontrer à nouveau ses talents au poker, mais il rend les dollars gagnés sur Pete O’kask pour service rendu au combat.
J’en profite pour montrer ma carte griffonnée aux nouveaux venus … d’après Pete le lieu est probablement au nouveau Mexique ou Colorado… mais ce n’est pas à l’échelle… il faut plutôt trouver quelqu’un qui connait les environs qu’un cartographe…
Pete O’kask a une vision du monde très scientifique, même concernant la foi de Clotilde il évoque des hypothèses pour expliquer ses miracles…Perso, je n’ai vu aucune science lorsqu’elle me ramena à la vie simplement par la force de sa prière !

Le lendemain, nous partons pour Crimson Bay au petit matin.
C’est une belle ville nouvelle, administrée par Le maire « Gamblin » Joe Wallace qui a fait fortune dans les munitions. Arrivé il y a 4 ans, il a transformé la ville, implantant son usine, un port conséquent de commerce, une voie ferrée, la plupart des maisons ne sont même pas peintes ! Seuls les bâtiments prestigieux le sont. Ce gars à fait naître de nulle part une ville d’importance.
La ville est constamment surplombée par un nuage de fumée venant des usines, un quartier « China Town », avec son propre écosystème et ses odeurs exotiques.

Nous déposons nos chevaux chez le maréchal ferrant, louons une chambre au Washington.
Nous nous rendons ensuite chez le chérif pour nous faire payer les primes, et nous y trouvons le maire en pleine conversation avec lui. Le shérif nous présente comme des chasseurs de prime, il n’a pas vraiment tort. Joe Wallace nous félicite de participer à la sécurité de la région.
Après un regard complice avec son shérif, il nous propose d’aider à la sécurité en cette période de festivités et le shérif prend la main. Il nous explique qu’un élevage important a eu 3 bêtes éventrées…voir qui auraient explosé. Cela se passe chez les Cousins Sannington, il suffirait de leur dire que l’on vient de la part du shérif Drent... Il nous propose 15$ par tête, cela parait honnête, on accepte.

Clotilde passe chez l’armurier avec Pete acheter des balles en acier fantôme, alors que Tyler passe chez un bottier pour se faire faire des bottes avec caches…
Après un bon repas à l’hôtel, nous partons pour la propriété des Sannington. Nous prenons le soin d’aller voir les propriétaires en premier lieu. Dominique et Pete remarquent que sur le cul des vaches il n’y a pas toujours les mêmes marques (légalement, le vol de bétail est passible de la corde… à moins qu’ils n’aient racheté des bêtes cette affaire devient intéressante).

A la porte de la bâtisse nous sommes accueillis par l’en bout d’un fusil, le proprio n’a fait qu’entrouvrir la porte, ne voulant clairement pas nous faire entrer. Il nous donne tout de même quelques infos : les vaches ont été trouvées hier, dans le pâturage. Ce gars a vraiment une sale gueule, la bâtisse pue la crasse… il se monstre rustre et agressif.
Nous nous présentons comme venant de la part shérif Drent, ils nous laissent aller sur leurs terres…

Les corps pourrissent dans la grange… le trou dans l’abdomen fait un bon 70 cm au niveau des côtes, brisées vers l’extérieur. Et sur le coup de la bête il y a des marques de crocs…
A Clotilde et Tyler cela leur fait penser aux tiques des prairies (pouvant aller de la taille d’un poing à celle d’un chien !), elles pondent dans la bouche et sortent ensuite… elles ont des crochets au bout des pattes pour forcer l’ouverture de la bouche…le truc bien glauque… Dominique rend son déjeuner et après coup, Clotilde se dit qu’il ne reste pas beaucoup de sang dans les bêtes.

En observant, nous repérons des zones où les bêtes ne vont pas… elles s’éloignent de la forêt et de la grange… s’il y a un nid c’est dans l’une de ces zones.

Pete repère une vache ayant le même type de marques que les cadavres au niveau du museau.
Je décide d’en parler aux maîtres des lieux, il va falloir abattre les bêtes malades et il nous faut l’aval des propriétaires… et j’aimerais m’assurer qu’aucun humain n’est infecté !
Mais à ce moment, je vois la carriole des Sanningtons avec 3 gars à bord quitter la maison à toute vitesse. Tyler et moi ne parvenons pas à les rattraper à cheval…de vrais pro de la carriole les mecs…

Nous forçons la porte de la maison pour y voir clair, l’intérieur est envahi d’immondices, du sang, des hachoirs, une dent humaine non loin d’une planche à découper… Une porte à l’intérieur nous résiste… Dominique la défonce.

Elle mène à une cave glauquasse ou un corps est pendu, découpé… un mélange de viande humaine est entreposée, pour partie dans des plats… avec de la viande animale et des traces de sang frais…

Une scène abominable ! il faut retrouver ces crevures, et quand on les aura butés, leur enfer aura le gout de paradis tellement ils auront dérouillé !

Nous sortons, Clotilde se montre douce avec la vache infectée pour l’amener dans la grange et l’abattre. Pete veut valider la théorie de la tique et éventre le corps de la vache, une tique en sort vivace, esquivant les coups de Dominique et Pete… Tyler cherche à la griller avec sa magie, mais sans succès, elle lui saute dessus mais il bondi en arrière juste à temps ! La tique esquive mon tir mais pas celui de Clotilde. Put… c’est rapide ces saletés ! Clotilde pousse la recherche et trouve un autre œuf qu’elle écrase…

Pete commence à improviser la confection de masques grillagés en vue d’explorer la forêt, mais nous pensons qu’il faut d’abord choper les fuyards, nous pistons leurs traces, qui finissent par quitter la route pour un sentier en forêt, et c’est là que des balles fusent sur nous !
Les trois raclures nous attendent avec des carabines ! Et je prends une balle au passage, Clotilde invoque le seigneur pour me protéger puis pour créer une petite tornade qui va gêner les tirs. Alors que Dominique et Tyler chargent en charrette et mule ! 2 pourritures sont sonnées par la tempête, alors que le dernier cousin en sort aisément pour tirer sur Dominique à bout portant et le faire choir de sa mule !
Pete riposte d’un double coup de scattergun et tombe la brute. Un 2ème sort de la tornade et tir sur Dominique à couvert derrière sa mule mais le manque, Pete recharge son arme et l’abat à bout portant. Je manque tous mes tirs du fait de la tornade.
Tyler et Clotilde chargent avec leurs montures, s’en suit un échange de tirs à portée courte manqués entre Pete le gars et Dominique, arrivant enfin à portée plus courte, je peux dispenser la justice sur le dernier de 2 balles successives.

Nous récupérons les 3 carabines… nous trouvons dans la carriole une collection de crânes humains ainsi que des traces d’un homme molesté, un flot de preuves flagrantes !
Nous amenons tout ça au shérif pour faire un rapport. Ce sont bien les cousins qu’on a abattu.
Il nous donne quelques bouteilles d’huile de ricin pour faire sortir une éventuelle tique des prairies qui aurait sauté dans notre gorge (cette simple idée donne la nausée), Clotilde lui demande si un vétérinaire saurait sauver le troupeau… il le fait venir pour nous accompagner.
C’est parti pour le retour à la maison des horreurs !
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Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:42 pm

Partie 6 : Petit meurtre à China Town 20/09/1878, 00h01

Nous repartons à la ferme des sociopathes Sanningtons accompagnés de Glenn Cabott, adjoint du shérif ainsi que le vétérinaire Bob Swifford, ils pourront constater nos faits.

Sur place, Cabott veut d’abord constater les preuves dans la maison. Cela ne lui prend que 30 secondes car à peine descendu à la cave, il remonte prestement le visage livide.
Il nous faut donc débusquer la reine des tiques sauvages, qui aux dires de Swifford doit avoir la taille d’un chien. Bob et Glenn proposent « courageusement » de sécuriser la maison pendant que nous gérons le problème de tiques sauvages.
Il est minuit, Sœur Clotilde prévoit d’en appeler à la lumière du seigneur, mais au cas où nous préparons plusieurs lanternes. Nous ne sommes pas très enchantés de partir aux bois infestés en pleine nuit, mais il faut éradiquer la menace avant que d’autres bêtes ou zones ne soient contaminées.

Arrivant à l’orée du bois, nous constatons qu’une branche est tombée sur la clôture, et que d’après les traces, il y a des vaches qui ont dû aller dans le bois.

Les traces du bétail ne vont pas bien loin car les bêtes semblent avoir tôt fait de paniquer ! Dominique repère des traces et les suit, nous avançons avec précaution, quand brusquement 2 tiques lui sautent dessus, et l’une d’elles s’accroche d’emblée au grillage de sa bouche pour forcer le passage !

Père Simon réagit comme l’éclair et ventile sur la tique restée au sol et l’abat ! Une nouvelle tique lui saute dessus et lui arrache son masque, je l’abats prestement alors que Clotilde tente un coup de couteau sur la tique de Dominique et manque de justesse l’oreille de notre colosse. Tyler projette une de ses soi-disant cartes saupoudrée de roche fantôme et pulvérise la tique au visage de Dominique. Incroyable la distance que peut atteindre une carte en papier… Notre joueur tient à préserver le mystère sur ses techniques, si ça le chante, tant qu’il fait le job !

Clotilde invoque une nouvelle lumière sur une pierre qu’elle lance en avant, puis une 3ème… nous avançons très prudemment lorsqu’une nuée de petites tiques apparait fonçant sur Dominique ! Gardant son sang-froid, il l’aligne avec son scattergun, mais manque son tir. Père Simon leur jette sa torche sans succès, l’essaim englobe alors Dominique, Tyler et moi. Et à notre grande répugnance, des tiques parviennent à entrer dans nos bouches ! Nous fuyons dare-dare l’essaim qui semble être insensible aux armes classiques, il nous faudrait une arme à souffle, mais la seule en notre possession est le bâton de dynamite de Dominique… mais il y a toujours l’un de nous pris dans l’essaim…

Je débouche nerveusement mon flacon d’huile de ricin, mais l’odeur insoutenable m’empêche de la boire… Clotilde lance une tempête divine sur l’essaim sonnant quelques insectes, mais le plus gros de la troupe résiste… puis elle nous annonce avoir repéré la reine cachée sous le tronc d’arbre non loin !
Dominique sort un bâton de dynamite et il nous exhorte à nous éloigner, un rictus aux lèvres !
Mais les tiques nous englobent toujours suivant nos mouvements, Clotilde tente de ramener sa tempête sur l’essaim, qui se déplace sur le seul membre non infecté : le père Simon qui grâce à un mouchoir dans la bouche résiste encore et toujours à l’ingestion de tiques sauvages !
Clotilde se dirige vers le tronc et je la suis en me motivant pour boire le ricin : je ne vais tout de même pas me laisser bouloter de l’intérieur alors qu’il reste encore tant de justice à dispenser sur ces terres ! Le breuvage nauséabond me provoque une crise de vomissements chargés en tiques que j’écrase comme je peux… je parviens à peine à distinguer la none décharger son scattergun sur la reine qui explose dans une gerbe visqueuse. L’air de satisfaction qui pare alors son visage en ferait trembler plus d’un !

L’essaim diminué et déboussolé par la perte de sa reine prend la fuite ! Mais il faut absolument le détruire ! Hélas Dominique ne parvient toujours pas à boire son ricin ! Je cours vers l’essaim, Clotilde fait de même et me devance elle semble survoler le sous-bois comme portée par une force invisible ! Arrivée à portée elle projette une sorte de cône de coups divins qui piétine littéralement l’essaim ! La servante de Dieu a encore fait des miracles ! Notre bande a souffert et tous nos membres doivent se forcer à boire leur ricin pour se purger.

Nous revenons éreintés vers l’adjoint, baignant dans des relents de vomis…
Il nous reste encore à traiter le troupeau et une seule bête doit être abattue, une autre étant morte d’hémorragie, mais le reste du troupeau est sauvé, nous avons aidé le vétérinaire à traiter une grosse quinzaine de vaches. Près de 10 litres de ricin y sont passés, mais le gros du troupeau a été sauvé !
Nous rentrons fourbus à l’hôtel à 8h du matin…le shérif nous félicite et nous paye.

Nous sommes vendredi, et après un p’tit bain revigorant nous nous effondrons sur nos couches à 9h du matin, fiers du devoir accompli.
Nous nous levons un à un, Clotilde et moi sommes les plus « matinaux » (la justice n’attend pas !) et puis les autres nous rejoignent entre 13 et 15h, le temps de prendre un p’tit repas.
Nous devions retrouver le shérif, qui nous transmet les félicitations du maire qui a loué notre efficacité et doublé notre prime ! « Vous tombez bien… Pour info, nous allons raser la ferme des Sanningtons et en reconstruire une nouvelle »…
« J’aurais une proposition à vous faire : (se tournant surtout vers moi) Wallace m’a suggéré de vous donner un poste d’adjoint pour quelques semaines, le temps du tournois… pour maintenir l’ordre, vous et vos amis bénéficieriez du logement gratuit en pension complète au Washington, et en cas de mission, Wallace saura se montrer généreux ! Qu’en dites-vous ? »
Je suis évidemment motivé pour participer à maintenir l’ordre, rendre la justice, mais je demande l’avis de mes collègues avant tout en argumentant.
De toutes façons nous devons rester ici jusqu’au tournois qui doit mener Tyler à la gloire. On nous proposera les missions rémunérées, ce que nous faisons déjà actuellement, la pension complète dans un luxueux hôtel est attrayante (alcool compris ! hein Dominique !). Je m’engage de surcroit à donner 10% de mes revenus perso de mission en ville à l’église (petit regard entendu à Clotilde), la blanchisserie aussi est offerte, de quoi arborer en toutes occasions les plus belles tenues, pour jouer au poker et briller devant le public par exemple (Tyler ne peut réprimer un large sourire)…
Le groupe est d’accord ! J’accepte donc l’étoile et finalement cela me réconforte de ressentir à nouveau l’acier d’une étoile sur le torse ! Je me sens fier, je me sens fort comme jamais, glaive de la justice, et la justice n’a que trop attendu en Ouest sauvage !
Il faudrait peut-être que l’on trouve un nom à notre groupe, un nom qui évoque la justice et la chasse aux abominations : la confrérie ou la ligue de la justice, la justice team ? Nous en parlerons en temps voulus.

Le shérif nous amène au saloon pour fêter cela ! Et nous y sommes félicités pour avoir sauvé l’approvisionnement en viande, évité une épidémie de tiques des prairies… l’ambiance est festive !
En cours de soirée, un gars se présente à nous : « je suis Newcombe, je tiens le Crimson post, j’apprécierais que vous m’accordiez une interview… il nous questionne tous sur nos récents exploits, notre passé, nos raisons de vivre, comment nous nous sommes rencontré… Le mystérieux père Simon se montre peu loquace. Dominique ne se prononce pas trop sur son passé et sur son intuition concernant la course qui oppose les compagnies de chemin de fer, mais il raconte tous les détails sur les tiques des prairies !
En parlant à Tyler, Il annonce la présence de très grands joueurs de poker au tournoi…
Sam « Royal » Bernstein, le grand favori ayant gagné le tournoi Shan Fan, ville voisine de Californie, sans doute le meilleur joueur du monde actuellement un joueur aux intuitions fulgurantes, un sang-froid incroyable.
Ace Plinkett amoureux du poker ayant écumé tous les saloons de la région.
André de Fonte-Ville, un français élégant, un peu hautin, à la pointe de la mode…
Tyler retrouve encore et toujours son homologue joueur de poker rencontré à Stenwood.
Je parle de justice, mais me montre peu bavard sur ma ville de Green Hill car la blessure est encore profonde. J’en profite pour demander les rumeurs du coin :
- Le projet d’extension au nord de la ville ne pourrait pas aboutir car Cordell (chef du village d’affranchis noirs) refuse de vendre.
- Des indiens viendraient en ville malgré l’interdit posé par Wallace.
- Le bottier a eu une autre vie (Rich Kerespin) serait un ancien pistolero… connu et très bon duelliste du Kansas d’après mes souvenirs.
- Il y aurait aussi des tensions entre le Paradise et le Washington, Clarisse Mac Bride et Mlle Amber Worthington.

Je questionne Clotilde sur Black Dog et sur ce que c’était : elle me dit : un déterré… une personne remarquable de son vivant qui a trouvé la mort et qui s’en est relevée, poursuivant généralement sa vie d’avant, et qui parfois semble perdre le contrôle. Un esprit malin, au moment de sa mort ayant décidé de le posséder, tout en lui laissant son libre arbitre la plupart du temps.
C’est clairement l’œuvre du diable et elle a constaté que certaines créatures maléfiques ou étranges étaient plus sensibles à l’acier fantôme… mais pas toutes…
Enfin, le malin, dans son côté sadique, adore posséder des personnes bonnes pour générer encore plus de terreur lorsqu’il prend le contrôle… le déterré ne se souviendrait même pas de ce qu’il aurait alors fait. Elle tiendrait ces infos d’un inquisiteur de St Georges…

Nous finissons l’après-midi au Crimson post pour faire la photo qui nous a été demandée par Josh Newcombe le journaliste, espérons que le journal ne nous accable pas trop d’histoires saugrenues…
Clotilde va à l’Eglise, y rencontre le père O’Hara, de bonne corpulence, roux, sa chapelle est sobre. Il n’y a plus trop de querelle religieuse entre les catholiques et les protestants depuis la découverte des abominations de l’ouest étrange… un ennemi commun, ça aide à la réconciliation !

Le lendemain matin Glenn Cabott, l’adjoint, me réveille à 7h30 pour nous dire que le shérif a besoin de nous dans 5 minutes derrière le White Tiger au nord-est de la ville. Une nouvelle épreuve de justice nous attend !
C’est dans China Town, difficile à trouver. J’aborde ce qui semble être un ouvrier qui quitte le quartier après une dure nuit de travail et je le rémunère généreusement pour qu’il nous guide jusqu’à ce qui ressemble à une maison de passe.
Derrière il y a un attroupement de chinois et Drent qui nous y accueille. Nous sommes au niveau de la porte de service du White Tiger, où se trouve le corps d’un gars la tête dans la boue… Drent aimerait nous confier l’affaire : un employé est tombé sur ce corps à 7h ce matin.
A priori, aucun impact de balle visible, il fait éloigner les badauds… il n’y a que des chinois…ce type de crime peu avoir de graves répercussions, car les voyageurs doivent se sentir en sécurité… il nous propose de parler à M. Shou le propriétaire du White Tiger, l’un des rares chinois à parler anglais.
Si besoin d’un légiste, Drent nous invite à solliciter le Docteur Lightgow.

Nous voulons observer la scène de crime et le corps en la présence du shérif. Il y a des traces de pieds nus et de bottes (2 ou 3 traces, pas des bottes de cavalier). L’homme est étendu sur le ventre au milieu de la ruelle, il a la trentaine, brun solidement charpenté, chemise rouge raffinée, pantalon neuf, vieille paire de bottes, son visage est très tuméfié, ses arcades sont ouvertes, son œil a triplé de volume, et quelques dents manquent à l’appel… il a clairement été tabassé à mort… Drent nous confirme que c’est un mec de passage, il ressemble à un joueur pro ou à un homme d’affaires… Sur le corps : rien dans les poches, l’une a été retournée.
Nous voulons interroger Monsieur Shou, un gars nous accueille, il est armé, mais il nous laisse entrer à la vue de mon insigne.
L’intérieur est beau. Un autre homme et son garde nous accueillent ensuite. Traversant divers paravents pour atteindre un salon confortable, on nous fait servir du thé. M. Shou se montre très aimable et coopératif, il ne manque pas de déplorer de nous accueillir dans de telles circonstances, il serait ravi de nous recevoir ultérieurement pour nous proposer un moment de détente une fois cette sombre affaire bouclée. Une proposition qui n’est pas dénuée d’intérêt…
C’est une maison de plaisir, mais la victime n’est pas rentrée dans l’établissement. Monsieur Chan, son employé, l’a découvert alors qu’il sortait les poubelles. Shou fait office de traducteur avec son employé qui ne parle pas anglais… ils ont immédiatement fait sécuriser la scène de crime dès la découverte du corps et fait prévenir Drent. Beaucoup de chinois sont généralement pied nus.
Il me conseille de voir Monsieur Fong, le propriétaire de la blanchisserie… il est le M. Wallace de cette partie de la cité. Enfin, il nous propose les services de Bolo, son garde du corps, pour nous guider dans China Town.
Suite à mes questions, ce dernier me confirme qu’à priori ce n’est pas un pro an art martial qui a fait cela car 1 seul coup aurait suffi, alors que la victime a été passée à tabac !
Nous sommes donc en route pour parler avec le véritable patron du quartier, en espérant qu’il montre autant d’intérêt que nous pour cette affaire et qu’il puisse participer à l’inexorable marche de la justice !
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Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:43 pm

Partie 7 : Samedi 21/09/1878, 9h30 : « du whisky des femmes et des cartes, on n’a rien trouvé de mieux… »

En entrant dans la blanchisserie, une vapeur nous inonde et nous détrempe, car c’est une blanchisserie industrielle pourvue de nombreuses machines.
Un petit homme nous accueille en nous toisant, je lui annonce que nous venons voir M. Fong au nom du shérif. Au signe de tête de Bolo, ce dernier nous invite à le suivre, jusqu’à un autre homme qui échange quelques mots avec Bolo. Quelque chose me dit que sans ce « guide », nous n’aurions pas été reçus de la même façon ! Nous finissons par accéder au bureau de M. Fong, plus fonctionnel que luxueux et donnant une large vue sur l’impressionnant labyrinthe de machines, tapis et tuyaux qui constituent l’atelier grouillant de travailleurs.
M. Fong suite à mes explications nous conseille de retrouver le coupable hors de China Town, le corps aurait très probablement été déposé ici.
Il y a 3 maisons de passe en ville : le White Tiger, le Paradise et le London.
Il existe bien certaines personnes qui n’apprécient pas M. Shou compte tenu de sa gestion « autoritaire » de ses affaires avec ses filles, mais il nous faut identifier le corps avant tout.

Nous passons voir notre ami journaliste pour qu’il puisse faire une photo portrait de la victime, il semble enchanté ! Nous nous rendons donc chez le docteur avec lui.
L’homme nous offre ses premières constatations : la victime était très alcoolisée et est décédée des suites de nombreux traumatismes. Il appelle le croque mort pour maquiller le visage en vue de la photo.
Nous nous arrangeons avec le journaliste pour qu’il attende avant de sortir son article (il pose plein de questions et prend beaucoup de notes) en échange de quoi nous lui donnerons les infos sur l’enquête, l’exclusivité et un article très détaillé, une aventure, des femmes, de la violence, ses yeux brillent d’excitation !

Il y a différents tripots non officiels en ville, sinon, les lieux connus pour jouer aux cartes sont le Red Bear et le Gold Digger, nous décidons d’aller y poser des questions pour identifier le mort.
Au Gold, personne ne l’a vu… Le Red Bear, lui, est fermé… un panneau indique fermeture temporaire !… A quelques jours d’un grand tournoi de Poker ? On frappe à la porte, personne ne répond.
On va poser des questions à l’épicerie voisine où nous sommes accueillis par Mme Wahlon. La troublante tenancière nous indique que Jeff Liston, le propriétaire du Red Bear, ferme de temps à autre. Il loge au-dessus de son établissement. Nous demandons où trouver un serrurier au besoin et elle nous oriente vers la grange de Charlie Wisland.
Nous allons donc chez le bricoleur du coin Wisland, avec quelques ouvriers en tenues bleues (qui s’occupent de l’entretien des rues, bâtiments et espaces publics…). A notre demande et compte tenu de l’étoile d’adjoint au Shérif que je porte, il nous confie Johny, un bon bricoleur qui devrait faire l’affaire. Ce dernier nous dit s’occuper de la voirie et des réparations diverses.
Arrivés au Red Bear et à notre demande, il crochète la serrure et nous ouvre rapidement l’établissement, puis les portes intérieures…
Arrivant dans la zone d’habitation du bâtiment, nous découvrons un petit coffre-fort, des livres sur des techniques de trappeur, sur les animaux sauvages, des fusils de chasse, …une caisse ouverte, vide…il manque 2 fusils comme s’il était parti à la chasse…nous descendons dans la cave servant de bar et de salle de jeu. Tout a été rangé et nettoyé très tôt ce matin, mais par terre, derrière le bar, je découvre quelques taches de sang, très sec, trop anciennes.
Dans un coin du bar, il y a un ours roux empaillé, symbole de l’établissement.

Nous décidons alors de faire le tour des hôtels…
Chez Nora, la vieille curieuse pose des questions mais n’a rien vu. Tse tse tse… vieille commère…
Au Washington, Mme Jensen nous apprend que l’homme est passé hier en tout début d’après-midi, il venait du relais Jones et a demandé le tarif des chambres… Un homme poli, au chapeau noir fait sur mesure, mais il n’est jamais revenu.
Nous allons donc au relais voir Jones que nous trouvons à son bureau en train de tamponner des papiers.
Il reconnait la photo, l’homme est arrivée par la diligence du midi la veille, avec d’autres personnes… Nous insistons pour qu’il lâche son tampon et nous donne plus d’éléments sur les voyageurs de cette diligence. D’après son registre il y avait Al Burden, la victime, venant de Portland ; Aron Asevelo, un homme portant un chapeau blanc et une veste bleue, qui est parti directement au Gold Digger après avoir débarqué ; et Trevis Anderson, qui devait rapidement reprendre un train pour le sud.
Jones nous explique qu’Al Bruden, un sacré bavard, lui a un peu tenu la patte. Il lui a expliqué descendre à Shan Fan pour affaires (en Californie).
Au Gold Digger, Clotilde reconnait un gars correspondant à la description d’Asevelo.
Nous le questionnons sur Al Burden, il l’a trouvé agaçant, un gars qui parlait tout le temps, il est négociant en fer auprès des compagnies de chemin de fer, il avait un rendez-vous important avec la Iron Dragon, il comptait mettre à profit une journée de pause à Crimson Bay pour picoler un peu et s’envoyer en l’air
.
Nous y venons ! Cette affaire va-t-elle avoir un lien avec la « course » des compagnies de chemin de fer ?
Nous sommes rompus et profitons d’un bon repas, et d’un petit bain pour nous détendre et reprendre des forces.
Reste à retrouver la piste du gars, en faisant le tour des maisons de passe et de jeux.

Le London est un bordel classieux, alors que le Paradise est plus abordable, avec une clientèle ouvrière.
La dame qui nous accueille nous emmène dans un bureau, ne cachant pas sa surprise et son agacement d’avoir une visite d’un adjoint en service et d’une bonne sœur dans son établissement ! Le London dispose d’une façade peinte, les filles sont légèrement vêtues mais très à la mode, les lumières sont feutrées, le bar très calme, une ambiance typique de ce type d’établissement, il faut faire vite si je ne veux pas perdre quelques collègues en route !
Le barman, Dwight Katz, nous fait passer dans un salon à l’écart et fait venir Mlle Worthington, une dame étonnement jeune et maniérée : « appelez-moi Amber », elle nous précise que la victime s’est présentée hier dès l’ouverture à 17h. Elle le décrit comme distingué, ayant pris plusieurs verres, partit après la tombée de la nuit, il a discuté avec le portier en sortant. Selon la tenancière, elle le définit comme un homme bien. Il a passé du temps avec Penny (la blonde en tenue noire dont Tyler ne parvient pas à décrocher les yeux…), l’homme a été très attentionné et plutôt bavard… il a fait un semblant de cours à la dame avant d’en venir aux choses sérieuses de manière attentionnée.
A la sortie, nous questionnons le portier Jack Farrely, pour savoir de quoi il avait discuté avec la victime. Le gars lui a juste demandé l’adresse d’un tripot pour une bonne partie de cartes, il lui a conseillé le Red Bear ou un établissement en direction de China Town, il était aux alentours de 23 heures.

Nous envoyons donc Tyler devant nous en tripotant des cartes pour débusquer des tripots clandestins… rapidement, un gamin l’aborde pour lui proposer une bonne partie de carte et un bon whiskey avant de le mener dans une ruelle sombre et une porte menant à un escalier descendant dans le tripot. Tyler finit sa cigarette avant de descendre pour laisser le temps à Dominique et moi de le rejoindre, Clotilde va nous attendre à distance, évitons de mettre mal à l’aise nos interlocuteurs, et notre sainte dame…
J’offre le tord-boyau local à Dominique et parviens à aborder le barman pour parler d’un pigeon que j’ai rincé au poker, au chapeau noir, belle veste rouge… L’homme parait intéressé, mais il ne l’a pas vu, il pense que ce type de gars va plutôt au Gold Digger. Mais au Gold Digger, on nous a certifié ne pas l’avoir vu…

La piste mène donc au Red Bear... Nous posons des questions à tout le voisinage et nous finissons par trouver la boutique de John Koffin, qui vend des vêtements et équipement pour chasseurs ou trappeurs. Matos, couvertures en fourrure, fusils, on nous l’a décrit comme le seul réel ami du patron du Red Bear…
L’homme nous dit qu’il doit être à la chasse… il que Jeff est un grand chasseur ayant lui-même tué l’ours empaillé dans son établissement armé d’un simple couteau (chargé au 12mm le couteau oui !), il a fait le plein de matos pour partir hier (il a acheté 2 nouveaux fusils, c’est sa passion !).
Jeff a hérité le Red Bear de son frère, ancien mineur mort rapidement d’une mauvaise maladie.

Ce dimanche touche à sa fin et nous rentrons au Washington pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain matin au petit déjeuner on nous fait parvenir un message de M. Fong : « Cela ne vient pas de chez nous ».

Tout porte donc à croire que le tueur serait Jeff, le patron du Red Bear. Mais ce dernier serait partit à la chasse à deux jours d’un grand tournoi de Poker ?... Comment le retrouver ? Et pourquoi avoir déposé le corps à China Town ? Seulement pour brouiller les pistes ?
Il est grand temps que notre enquête aboutisse ! Mes compagnons ont eu les nerfs mis à rude épreuves, entre les tripots, et les filles… La justice, ici-bas, n'a qu'un défaut, elle est tardive.
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Message  Patrick JDR 27/09/20, 04:44 pm

Partie 8 : Lundi 23 septembre 1878

Après cette longue journée d’enquête, Clotilde passe la nuit en prières auprès de Tyler pour rendre vie à ses parties intimes endommagées lors de la dernière confrontation avec Black Dog. Ce dernier aurait soudain eu l’envie de les retrouver… je me demande bien pourquoi… ?

Ce lundi est le jour des inscriptions au tournoi de poker, Tyler va s’inscrire à la première heure, on le prévient que sont interdits les tricheurs, les Hucksters et les chamanes. 2 Hucksters seront là pour surveiller la compétition : Irya Davis et Solomon Boyle.

Pour en revenir à notre enquête, Tyler pense que s’il dispose d’un objet de la cible, il pourrait retrouver sa trace (en parlant à ses ancêtres… ?). Nous retournons donc au Red Bear et le Père Simon, grâce à la foi (enfin, surtout grâce à son ancienne vie semble-t-il), parvient à ouvrir la porte puis s’intéresse rapidement au coffre qu’il finit par crocheter nonchalamment. Il y trouve des papiers et de l’argent.
Dans les papiers, nous découvrons l’acte de propriété du bar, des bons au porteur pour une concession en Californie, ainsi que des courriers qui lui ont été retournés « pour le compte du gouverneur de l’Oregon » et qui lui indiquent le prix d’achat d’une parcelle de forêt non loin d’ici. Simon semble lutter intérieurement un instant puis laisse l’argent dans le coffre avant de le refermer.
Nous cherchons les services du maire capables de nous indiquer où se trouve cette forêt que Jeff semble souhaiter acheter. Nous finissons chez le shérif qui nous indique la zone. 4h de marche jusqu’au relais, puis marche en forêt, juste avant la forêt de Redsun où se trouvent des indiens… il ne va pas falloir trop s’éterniser…
Nous prenons montures, armes et provisions et partons.
Une fois dans la forêt, Tyler tente de communiquer avec ses ancêtres. Il ressent les sensations de sa cible, le soleil couchant sur sa face gauche, l’odeur de la viande sur le feu, le léger bruit du ruisseau, …Cela ressemble fort à un tour de charlatan, mais je sais maintenant que son talant est véritable, c’est alors très impressionnant !
Père Simon monte à un arbre pour chercher trace de feu ou d’un cours d’eau et il distingue un gros feu à plus de 10 km (les indiens, on va éviter la zone…), puis en poursuivant sa recherche, un petit filet de fumée…voilà notre gibier !
Au passage, Tyler nous précise qu’il est métisse Algonquin.
Simon nous guide sur une longue marche, jusqu’à ce que Tyler lui fasse remarquer que nous avons dû dévier quelque peu au nord… et croisant un ruisseau, nous le suivons vers le sud.
Nous finissons par apercevoir une faible lumière au loin. Un bivouac de fortune a été monté, avec un petit feu devant, mais personne.
Soudain, une voie nous harangue menaçante : « Vous êtes qui ? Qu’est-ce que vous venez faire ici ?! »… Je réponds avec calme « Nous sommes adjoints du sherif Drent. »… La voie lâche ennervée : « Putain, on ne peut pas camper tranquille, ça ne pouvait pas attendre !? »… Sur ces mots, l’homme sort de sa cachette, en tenue de peaux, c’est un homme d’un beau gabarit, un fusil de chasse en main, une machette au côté.
Nous nous installons autour du feu il prend pitié en voyant nos rations et nous propose de la bonne viande fraichement chassée et grillée sur la pierre chaude !
Nous décidons de parler franchement et évoquons Al Burden, la victime. Il confirme alors la venue du bonhomme au Red Bear. Il y aurait perdu beaucoup d’oseille, beaucoup bu et beaucoup parlé, il a carrément eu du mal à sortir, ils ont bien rigolé à le voir peiner sur « l’ascension » de l’escalier !
Le pauvre homme a aussi causé de Shan Fan, puis, l’alcool aidant, a commencé à délirer en expliquant qu’il avait en fait une deuxième activité plus mystérieuse… La sauce est montée, il y avait avec lui l’assureur John Lowry, l’ouvrier Keith Rim, le vieux Tom, mais aussi des adjoints du sherif… (Shane et Simon Vreck). Il y avait aussi le bottier, Rich Kerespin, et des inconnus de passage…. Le gars disait récupérer des antiquités mystérieuses et qu’il aurait en sa possession un énigmatique « sifflet à profonds ».
J’explique à Jeff que le gars en question est mort et que nous ne cherchons qu’à faire justice. Jeff me regarde puis avance précautionneusement « Z’êtes nouveau vous ? Un gars tabassé à mort à la sortie de mon bar… non loin de Shane, sachant que ce dernier a l’alcool mauvais et qu’il peut aimer se défouler… ».
Evidemment, il ne nous a rien dit, il niera tout en bloc si on l’interroge officiellement et surtout on ne l’a pas vu ici… le Shane lui déjà pété deux dents… Jeff ne veut pas d’ennuis avec les hommes du shérif.
Sur ces belles paroles qui orientent nos soupçons sur Shane, nous profitons d’une nuit à la belle étoile.

Nous sommes de retour en ville le mardi vers 14h, nous prenons un bon repas au Washington et nous partons chez le bottier pour confirmer les évènements de la soirée avant d’aller confronter les adjoints.
En plus, Tyler a une commande à récupérer. Sur place Tyler lui montre la photo de la victime, l’homme s’en souvient très bien comme d’un homme d’affaire bavard. Il confirme la présence des adjoints dont Shane au Red Bear, (Shane est l’un des bras droits du shérif), il se souvient aussi y avoir vu Tom, un ouvrier et l’assureur Lowry… Il confirme les histoires étranges… Il nous semble temps de questionner le principal suspect.

Au bureau du shérif, nous trouvons Drent et Cabott. Notre patron du moment confirme avoir été le premier sur les lieux du crime. Alors que nous décidons de patienter pour pouvoir questionner uns à uns les adjoints, Tyler va en face de la rue jouer aux cartes, il prend soin de nous faire parvenir une bonne bouteille, je pense qu’il est en veine ! Il retrouve sur place Doug Belay, attablé avec l’un des champions présumés en beau costume blanc.

Sous le coup des 17 heures, Shane Aterton et deux adjoints se présentent enfin… regard pénétrant, yeux vert, dentition de cheval. Nous lui posons la même question qu’aux autres. La photo lui dit quelque chose : il en parle à son collègue Simon, il se souvient vaguement l’avoir vu au Red Bear lors d’une soirée bien arrosée. Ce pied tendre transpire la culpabilité, trop sûr de lui, d’être intouchable !
Je tente un dernier coup de poker avec sarcasme sanglant sur le coupable de ce crime crapuleux : «Ne vous en faites pas, on va choper la p’tite pédale qui lui a fait ça…le sans couille qui a tabassé un ivrogne sans défense ! ».
Shane tente de riposter sur le même ton, mais il ne fait que confirmer nos soupçons, sans pour autant faire de faux pas.

En sortant du bureau du shérif, un asiatique barbu nous fait un signe discret « J’ai quelque chose pour vous » : il nous tend une sacoche de voyage ayant trainé dans la boue, que plus tard le videur du London confirmera être la sacoche ayant appartenu à Al Burden.
Nous allons récupérer la 2ème photo de la victime, puis nous nous regroupons au Washington pour étudier les contenu de cette sacoche et les pistes que nous avons. Nous découvrons : un contrat prêt à signer entre la Eller & Sons Steel, d’un certain Jonathan Eller de Dodge City, producteur de rails en acier, et la Iron Dragon. Egalement dans la sacoche une petite boite contenant des copeaux d’acier, mais aussi une autre petite boite, en ivoire, gravée de motifs tentaculaires… Clotilde trouve quelque chose de malsain à la boite alors que Tyler ressent l’énergie crépiter à la puissance des manitous… Elle est probablement liée à un vieux culte ancien, elle doit avoir plusieurs centaines d’années. Ça pue le cadeau empoisonné !

Nous passons chez le shérif pour nous faire indiquer la maison de l’assureur, du vieux Tom et de l’ouvrier… Commence alors la tournée des derniers témoins.
Tom nous dit que la victime devait apporter son objet mystérieux à un homme tout aussi mystérieux de Shan Fan… le vieil homme semble avoir peur quand nous lui demandons qui s’est intéressé à la société secrète mentionnée par Burden… Clotilde finit par le convaincre d’avoir confiance… il avoue que Shane a relancé la conversation sur la société mystérieuse comme s’il souhaitait en savoir plus.
Clotilde en profite pour lui demander si Wallace a créé seul la ville ou s’il a été aidé… Cette question étant liée aux révélations que nous a faites le père Simon qui a prétendu que Wallace ne dirigerait pas réellement la ville mais qu’elle serait tenue par une société secrète en sous-main… L’homme nous dit qu’il n’est pas impossible que le plus gros client de Wallace, un gros bonnet de Shan Fan, puisse avoir aidé Wallace à développer Crimson Bay.

Père Simon prend en main une traque de Shane et fini par le voir sortir de l’épicerie Walhon, un sac à la main, probablement une bouteille. La filature commence, elle le mène vers les manufactures de munitions, entourées de grillages, de miradors… Shane se fait ouvrir par un adjoint à qui il glisse un mot. Simon campe quelque temps caché non loin avant de se dire que Shane fait probablement un somme, puis de nous rejoindre à une heure tardive.

Chez l’ouvrier, celui-ci se trouve bien gêné d’évoquer le Red Bear devant sa femme à qui il avait prétendu avoir dû travailler toute la nuit aux manufactures, mais il finit par se souvenir que les adjoints sont partis du même côté que la victime.

Nous sommes un peu dans une impasse, nous n’avons qu’un puissant faisceau de suspicions, mais aucune preuve solide… et aucun témoin qui oserait mettre en cause un homme du shérif.
Il est tard mais je décide d’aller voir Fong, le patron de China Town, accompagné de Clotilde. Après un jeu de « patientez, on va chercher quelqu’un pour vous renseigner, … » nous finissons dans le bureau de Fong.
Nous jouons cartes sur table sur notre enquête et avançons la théorie de la société secrète car il n’y a pas eu d’altercation et aucun autre mobile pour le meurtre d’Al burden, c’est donc le fait de dévoiler des informations sur la société secrète qui aurait causé sa mort…
Nous affirmons ensuite avoir la preuve de l’existence d’une société secrète, avec la boite… nous piquons alors visiblement la curiosité de notre influent interlocuteur !
Nous scellons un accord : il nous donne les éléments de son enquête pour que justice soit faite et nous lui parlons de cette preuve… Nous lui décrivons la boite, le sifflet qui doit s’y trouver, … le ressenti mystique et maléfique, … les profonds… du lourd je vous dis !
De son côté, il avoue que son enquête a montré que Shane avec deux de ses adjoints ont tabassé la victime, l’on fouillée, lui ont pris quelque chose, puis ont jeté ses affaires…
Il nous révèle enfin qu’à Shan Fan, un homme dangereux dirige une influente triade et que s’il ne reçoit pas son colis, il pourrait envoyer des hommes… et que dans ce cas afin de protéger China Town de ce dangereux individu, il pourrait très bien être amené à coopérer…
Suite à un très mauvais pressentiment et à ces révélations, nous vérifions, le contenu de la boite, que Clotilde ne voulait surtout pas ouvrir par crainte du mal présent dans cet écrin : il n’y a plus de sifflet !
Quant à Fong, il est contrarié par notre histoire car il avait donné l’ordre de récupérer les affaires de la victime, or, quelqu’un a décidé de nous donner cette sacoche…

Clotilde découvre un petit papier dissimulé au fond de la boite : « Honorable Leï Pan, puisse ce présent concourir aux dessins de la loge céleste et suffire à effacer définitivement ma dette » le mot écrit en chinois est déchiffré sans mal par Clotilde.

Mais dans quoi mettons-nous les bottes !? Cette affaire sent le danger, je dirais même la mort à plein nez !
Bon sang, c’est du lourd, du très très lourd, une affaire de choix pour finir sa carrière et sa vie en beauté !
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