Korin Baldris élu divin de Moradin

(La nuit précédant le départ sur Archaos.)

Ton sommeil est difficile, tu ne cesses de te retourner. Puis tu émerge peu à peu, ta paillasse est à la belle étoile, un son régulier et familier de martelage sur une enclume t’a tiré de ton sommeil.
Un nain dans la force de l’âge, vêtu d’une maille légère finement ornementé, maniant un impressionnant marteau avec une aisance surnaturelle, est penché sur un ouvrage partiellement dos à toi, à quelques mètre de distance.
Soudain, une ombre de forme circulaire apparait au milieu des étoiles, elle grossit obscurcissant peu à peu la zone. Lorsque l’ombre entre en contact avec le nain, cela semble le brûler, et l’objet métallique sur lequel il travaillait se brise sur son enclume. Levant les yeux au ciel l’air sévère il tonne : « comment une abomination pareil peut-elle encore exister !? Nous la croyions tous morte. »
Tu distingues comme un flux léger, de lumière quittant le corps du nain pour être absorbé par l’ombre.
Il se retourne alors vers toi, son visage est marqué par le temps, sa chevelure poivre et sel est bien taillé, ainsi que sa barbe bien garni et taillé avec précision ; Il s’adresse à toi d’une voix à la fois rugueuse et chaleureuse :
« Fils, les temps à venir sont sombres, et il se peut que tous mes ouailles ne puissent plus bénéficier de ma lumière. Un mal très ancien semble se réveiller, un mal capable de briser toute chose, et dont l’appétit ne semble pas avoir de limite. »
Son regard s’assombrit, il semble fatigué et soucieux.
« La menace est plus que sérieuse, c’est peut-être la fin de toute chose, de toute la création, nous autres dieux sommes atteints… Nous allons focaliser son attention le plus longtemps possible afin que des êtres qu’il jugera insignifiant puisse mettre un terme à son avènement »
Marquant une pause, il décroche lentement de son torque une sphère métallique finement ciselé et ouvragé et te la tends.
« Tu confieras ceci à l’esprit assez fou pour en faire bon usage, vous devriez en avoir besoin.
J’ai toute confiance en toi, tu es à la fois juste, ferme et ouvert d’esprit et tu n’as surtout peur de rien, reste ainsi et tout finira bien.
« Je,… nous risquons d’être un peu plus absent dans les temps à venir … »
Tu te réveil en sursaut, le corps dégoulinant de sœur, ton bras droit est tétanisé, le poing serré.
Ouvrant la main tu y découvre la sphère que tu as vu dans ton rêve, la force avec laquelle tu l’as empoigné a laissé des marques sur ta main, cela ressemble à des runes naines, mais tu n’en comprends pas le sens.